La fiesta de San Juan Bautista, esencialmente religiosa al principio, se celebra desde la época de la Nueva Francia, en 1636. En 1925 el gobierno de Québec decretó día feriado el 24 de junio. Pero sólo en 1977 el gobierno de René Lévesque la oficializó, mediante una ley, como fiesta nacional de Québec. Actualmente constituye la fiesta de todos los habitantes de esta provincia, de cualquier origen que sean. Se celebra con desfiles, marchas, manifestaciones, espectáculos, encuentros, recepciones y banquetes en todos los rincones de Québec
La Saint-Jean - como se llama aquí a la fiesta nacional de Québec,históricamente estaba asociada a la iniciación del verano a través de la celebración del solsticio de verano antes de que el cristianismo la convirtiera en una fiesta religiosa.
Samuel de Champlain era un explorador y geógrafo francés que desembarcó con unos 30 hombres en la ribera del San Lorenzo el 3 de julio de 1608 para establecer una factoría de pieles en el sitio donde ahora se emplaza la ciudad. Para los independentistas, la fundación de la ciudad marca el nacimiento de la nación quebequense, mientras que para los federalistas, la llegada de Champlain en realidad es el inicio de la historia de Canadá.
Otros sitios donde saber de esta celebración:
Un acercamiento a la actual cultura quebequense a partir de Loco Locass, un grupo de rap políticamente comprometido.
La gente nos pregunta a veces si nos sentimos portadores de una misión. Nosotros les respondemos que somos ciudadanos que tratan de hacer su parte por el avance de la sociedad a través de nuestro medio preferido: una canción.
En esta imagen se los ve en uno de sus espectáculos sinfónicos del 27 de julio de 2007 en la apertura de la fiesta de la francofonía en Montreal, siempre con la Orquesta de Saint Alexandre bajo la dirección de Mathieu Rivest.
Debajo de la ventana del video, la letra de la canción para poder seguirla y practicar un poco de francés.
Nous sommes issus d'un sol immense, qui nous a tissés métissés
Rebus de brins de laine tressés très serré
Sans couture au sein d'une ceinture fléchée
Comme quelque queue clinquante de comète effilochée
Et si l'on suit le fil de notre texte il
Mène à la sortie du labyrinthe de Pan
Qui nous éreinte depuis qu'ils ont mis nos torts dedans
Ils ont conquis nos territoires, pillé notre histoire et volé notre mémoire
Avec leurs thèses de fous, ils nous ont dit: «Taisez-vous!
Vous ne valez pas 10 sous
Vous n'êtes pas vous, vous êtes nous
Vous êtes dissous
Notre substrat vous subsume et la comparaison vous consume»
Faux! Nous venons d'avant
Nous sommes antérieurs
Nous sommes des créateurs, pas des créatures, pas des caricatures
Notre maison n'a pas de cloisons
Mais quatre saisons
Acclimatés au climat
Et faisant fi du frimas
Nous avons parcouru par ses artères tout un continent titan
Notre espèce aspire à l'espace et son empreinte est partout
Tapie dans la toponymie
Gravée dans le granit, égrainée sur la grève
Arc-boutée dans les arches de nos dingues digues dignes de la muraille de Chine
Dans les champs essouchés sous la lune
Et les racines d'un hêtre qui ne peut plus plier
C'est une histoire riche qui n'est sur aucune affiche
Et qu'on a laissée en friche
Dans nos caboches, ce n'est que roches et fardoches
Cosmogonie à l'agonie
Dans le tome fantôme du grimoire d'une mémoire moisie
Sur nos épaules on porte pourtant le pack-sac d'un passé épatant
Mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants?
Sitôt venus au Nouveau Monde
On a dompté les hivers et fabriqué de la terre
On avait la tête à la fête et le coeur au labeur
Opiniâtres, on n'a jamais laissé mourir le feu dans l'âtre
Car nous avons la tête à Papineau
La longue langue agile de Da Costa
Le coeur-corsaire de d'Iberville
Qui envoie en nos veines
Le pur-sang mêlé-mêlé de Riel et des Premières Nations
Nous avons l'aviron de Radisson, la vigueur de la Vérendrye
Les jarrets de Jolliet et tous les talents de l'intendant Talon
En somme, nous sommes des surhommes uniques
Générés par le génie génétique de l'Europe et de l'Amérique
Inéluctablement, nous voguons vers le néant
Mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants?
Opaque, il faut qu'enfin notre épopée éclate
C'est sans équivoque, cette Histoire est pleine et craque
Loco Locass la provoque de son verbe épique: les eaux sont crevées
Et tombent en trombes et forment une flaque, que dis-je, une flaque
C'est comme un lac à nos pieds
Le col se dilate
Le sol s'écarquille
Pour laisser monter un corps en forme d'ogive
C'est le chaos qui «paaaaaasse» dans le chas d'une aiguille
C'est un cri qu'on pousse, un coeur qui pulse
Celui d'un peuple qu'on accueille ou qui frappe un écueil
Dans l'oeil du cyclone, chaque seconde en vaut quatre
Nous rapproche d'un miracle
C'est un spectacle sans entracte
Mais gare à l'arrêt cardiaque
Entre la mort et la vie
L'arrivée d'un homme comme lors d'un référendum
Un peuple oscille entre le rien et tout ce qui brille
Je pose des mots garrots gare au flot hémorragique
Ô ma rage gicle par tous les pores de mon coeur spongieux
Sur ce son long jeu conjure ma mortelle nature
Et nous disons que la parole est une sage-femme
Qui tire des limbes un monde à naître
Fort de cette maïeutique aux forceps
Le poète nomme enfin celui dont il voit poindre la tête:
QUÉBEC!
- Loco Locass et Emmanuel Bilodeau.
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